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Besoins en eau et arrosage du pélargonium à odeur de citron

Linden · 06.09.2025.

L’arrosage est sans aucun doute l’un des aspects les plus critiques de la culture du pélargonium à odeur de citron. C’est souvent là que les jardiniers débutants commettent des erreurs, car un excès d’eau est bien plus préjudiciable pour cette plante qu’un léger oubli. Originaire des régions sèches d’Afrique du Sud, le pélargonium a développé une certaine tolérance à la sécheresse, mais il a tout de même besoin d’une hydratation régulière pour prospérer, surtout pendant sa période de croissance active. Comprendre le juste équilibre est la clé pour maintenir un feuillage luxuriant et parfumé ainsi qu’une floraison satisfaisante. Dans les chapitres suivants, nous allons détailler la fréquence, la technique et les signes à surveiller pour maîtriser parfaitement l’arrosage de ton géranium citronnelle. Un arrosage adéquat prévient de nombreux problèmes, notamment la redoutable pourriture des racines, et garantit une plante saine et vigoureuse.

La règle d’or pour l’arrosage du pélargonium à odeur de citron est de laisser la couche supérieure du sol sécher avant d’arroser à nouveau. La meilleure façon de vérifier est de simplement enfoncer ton doigt dans le terreau sur une profondeur de deux à trois centimètres. Si la terre est sèche à cette profondeur, c’est le moment d’arroser. Si elle est encore humide, attends encore un jour ou deux avant de vérifier à nouveau. Cette méthode est bien plus fiable que de s’en tenir à un calendrier d’arrosage strict, car les besoins en eau de la plante varient en fonction de nombreux facteurs.

Parmi ces facteurs, on trouve la température ambiante, l’exposition au soleil, la taille du pot, le type de substrat et le stade de développement de la plante. Pendant les chaudes journées d’été, une plante en plein soleil dans un petit pot en terre cuite peut avoir besoin d’être arrosée presque tous les jours. En revanche, la même plante pendant une période plus fraîche et nuageuse, ou si elle est cultivée dans un grand pot en plastique, nécessitera des arrosages beaucoup moins fréquents. L’observation attentive de ta plante et de son environnement est donc essentielle.

Il est important de faire la distinction entre un sol sec et un sol complètement desséché. Bien que la plante tolère la sécheresse, la laisser se déshydrater au point où ses feuilles commencent à flétrir et à tomber lui cause un stress inutile. Un stress hydrique répété peut affaiblir la plante et la rendre plus vulnérable aux maladies et aux parasites. L’objectif est de maintenir une légère humidité au niveau des racines sans jamais laisser le sol devenir détrempé.

En hiver, lorsque la plante entre en période de dormance, ses besoins en eau diminuent de façon drastique. C’est une période de repos où la croissance est minimale, voire inexistante. L’arrosage doit être réduit de manière significative, en laissant le sol sécher presque complètement entre chaque apport d’eau. Un arrosage toutes les trois ou quatre semaines est souvent suffisant pour une plante hivernée dans une pièce fraîche. Un excès d’eau pendant l’hiver est la cause la plus fréquente de la perte de pélargoniums.

La bonne technique d’arrosage

La manière dont tu arroses est aussi importante que la fréquence. Il est préférable d’arroser abondamment mais moins souvent, plutôt que de donner de petites quantités d’eau tous les jours. Lorsque tu arroses, fais-le généreusement, jusqu’à ce que l’eau commence à s’écouler par les trous de drainage au fond du pot. Cela garantit que toute la motte de racines est humidifiée en profondeur et encourage les racines à se développer vers le bas, ce qui rend la plante plus stable et plus résistante.

Après un arrosage copieux, il est crucial de vider la soucoupe sous le pot. Laisser la plante tremper dans l’eau stagnante est la recette parfaite pour la pourriture des racines. Les racines ont besoin d’oxygène pour fonctionner correctement, et un sol gorgé d’eau les prive de cet oxygène, les faisant littéralement suffoquer et pourrir. C’est pourquoi un bon drainage, à la fois dans le pot et dans le substrat, est si fondamental pour la santé de cette plante.

Essaie d’arroser directement le sol à la base de la plante, en évitant de mouiller le feuillage. Un feuillage humide, surtout en fin de journée ou dans des conditions de mauvaise circulation de l’air, peut favoriser le développement de maladies fongiques comme l’oïdium ou la pourriture grise. L’arrosage matinal est idéal car il donne à la plante l’hydratation dont elle a besoin pour affronter la journée, et tout excès d’humidité sur les feuilles aura le temps de sécher rapidement avec le soleil et la chaleur.

L’utilisation d’une eau à température ambiante est préférable à une eau très froide, qui peut provoquer un choc thermique pour les racines. L’eau de pluie est une excellente option si tu peux la collecter, car elle est naturellement douce et exempte de chlore et d’autres produits chimiques présents dans l’eau du robinet. Si tu utilises l’eau du robinet, la laisser reposer pendant 24 heures avant de l’utiliser permet au chlore de s’évaporer, ce qui peut être bénéfique pour la plante.

Adapter l’arrosage aux saisons

Les besoins en eau du pélargonium à odeur de citron varient considérablement au fil des saisons, et il est impératif d’ajuster tes pratiques en conséquence. Au printemps, lorsque la plante sort de sa dormance et que la croissance reprend, les besoins en eau augmentent progressivement. Commence à arroser plus régulièrement à mesure que les températures augmentent et que tu observes l’apparition de nouvelles feuilles et tiges. C’est le moment de relancer la machine en douceur après le repos hivernal.

L’été est la période où la plante est la plus active et où ses besoins en eau sont à leur maximum. La combinaison de la chaleur, de la lumière intense et de la croissance rapide signifie que le sol peut sécher très vite. Pendant cette saison, des vérifications quasi quotidiennes peuvent être nécessaires, surtout pour les plantes en pot exposées en plein soleil. N’hésite pas à arroser abondamment dès que la surface du sol est sèche au toucher pour soutenir la croissance et la floraison.

À l’automne, à mesure que les jours raccourcissent et que les températures baissent, la croissance de la plante commence à ralentir. C’est le signal pour commencer à réduire progressivement la fréquence des arrosages. Le sol mettra plus de temps à sécher, il faut donc espacer les apports d’eau pour éviter de saturer les racines. Cette transition prépare la plante à sa période de dormance hivernale.

En hiver, comme mentionné précédemment, c’est le repos quasi complet. La plante est en dormance, surtout si elle est conservée dans un endroit frais. L’arrosage doit être minimaliste, juste assez pour empêcher la motte de se dessécher complètement et de tuer les racines. Un excès d’eau pendant cette période est extrêmement dangereux et conduit presque inévitablement à la pourriture. L’observation attentive du sol reste la meilleure méthode pour déterminer quand un très léger arrosage est nécessaire.

Reconnaître les signes de sur-arrosage et de sous-arrosage

Savoir interpréter les signaux que t’envoie ta plante est une compétence précieuse pour tout jardinier. Le pélargonium à odeur de citron communique clairement ses besoins en eau, ou son mécontentement. Un des signes les plus courants de sur-arrosage est le jaunissement et le ramollissement des feuilles inférieures, qui finissent par tomber. Si tu observes ce symptôme, accompagné d’un sol constamment humide, c’est une alerte rouge. La base des tiges peut également devenir noire et molle, un signe avancé de pourriture.

Un autre indicateur d’un excès d’eau peut être une croissance faible et un aspect général chétif, même si le sol est humide. Cela peut sembler contre-intuitif, mais des racines qui pourrissent ne peuvent plus absorber l’eau et les nutriments, ce qui conduit la plante à montrer des signes de détresse similaires à ceux d’un manque d’eau. L’apparition de moisissures à la surface du sol ou une odeur de pourriture émanant du pot sont également des signes qui ne trompent pas.

À l’inverse, une plante qui manque d’eau montrera également des signes distincts. Le premier symptôme est généralement un flétrissement des feuilles et des tiges. Si le sol est sec et que la plante a l’air « fatiguée », un bon arrosage devrait la remettre d’aplomb en quelques heures. Si le manque d’eau persiste, les feuilles inférieures commenceront à sécher, à devenir brunes et croustillantes avant de tomber. La croissance sera également stoppée et la floraison inexistante.

Il est important de noter que le jaunissement des feuilles peut aussi être un symptôme de sous-arrosage. La différence réside dans la texture : dans le cas d’un excès d’eau, les feuilles jaunies sont molles et flasques, tandis que dans le cas d’un manque d’eau, elles sont plutôt sèches et cassantes. En cas de doute, vérifie toujours l’humidité du sol. C’est le meilleur indicateur pour diagnostiquer correctement le problème et ajuster tes pratiques d’arrosage en conséquence.

Cas particuliers : pleine terre, jeunes plants et canicule

L’arrosage doit être adapté à des situations spécifiques. Un pélargonium planté en pleine terre, dans un climat où cela est possible, aura des besoins en eau différents d’une plante en pot. Le sol du jardin a une plus grande capacité de rétention d’eau et sèche moins vite. Une fois bien établie, la plante en pleine terre est souvent plus résistante à la sécheresse car ses racines peuvent explorer un plus grand volume de sol. Cependant, pendant les longues périodes sans pluie, un arrosage d’appoint en profondeur une fois par semaine peut être nécessaire.

Les jeunes plants et les boutures fraîchement enracinées sont plus vulnérables à la déshydratation car leur système racinaire est encore peu développé. Pour ces derniers, il est crucial de maintenir le substrat constamment et légèrement humide, sans être détrempé, pour encourager un enracinement rapide et vigoureux. Le sol ne doit jamais sécher complètement pendant cette phase critique. Une surveillance attentive est donc de mise jusqu’à ce que les jeunes plantes soient bien établies.

Pendant les périodes de canicule, les besoins en eau de la plante augmentent de façon exponentielle. Le soleil intense et les températures élevées provoquent une évaporation rapide de l’eau du sol et une transpiration accrue du feuillage. Il peut être nécessaire d’arroser tous les jours, voire deux fois par jour pour les petits pots très exposés. Dans ces conditions, il est préférable d’arroser tôt le matin ou tard le soir pour minimiser l’évaporation et éviter de brûler les feuilles avec des gouttes d’eau exposées au soleil brûlant de midi.

Un paillage à la surface du sol, que ce soit en pot ou en pleine terre, peut être très bénéfique pendant l’été. Une couche de paillis organique (comme des copeaux de bois, de la paille ou des coques de cacao) aide à conserver l’humidité du sol, à réduire les fluctuations de température au niveau des racines et à limiter la croissance des mauvaises herbes. C’est une technique simple qui peut grandement réduire la fréquence des arrosages et améliorer la santé générale de la plante pendant les périodes les plus chaudes.

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