Le gerbera, cette plante originaire d’Afrique du Sud, fière de ses fleurs aux couleurs vives, est à juste titre populaire tant auprès des amateurs de jardinage que des fleuristes. Son aspect radieux, avec des capitules floraux brillant dans presque toutes les nuances de l’arc-en-ciel, apporte de la gaieté aussi bien dans nos maisons que dans nos jardins. Cependant, pour que cette beauté procure une joie durable, la connaissance et l’application de soins appropriés sont essentielles. Dans cet article, nous explorerons en détail toutes les subtilités de la culture du gerbera afin que chacun puisse entretenir avec succès cette plante fascinante et s’émerveiller de ses fleurs incomparables.
Variétés de gerberas et brève histoire
Le monde des gerberas est incroyablement diversifié ; nous rencontrons d’innombrables variétés cultivées qui diffèrent par leur taille, la forme de leurs fleurs et leur couleur. Il existe de très petites versions naines, magnifiques en pot, et des variétés plus grandes qui se distinguent également en tant que fleurs coupées. Les fleurs peuvent être simples, semi-doubles ou doubles, et la palette de couleurs s’étend du blanc, en passant par le jaune, l’orange, le rose, jusqu’au rouge profond et au violet. Il est important de mentionner que les sélectionneurs créent constamment de nouveaux hybrides dotés de propriétés encore plus spéciales, de sorte que le choix s’élargit d’année en année.
Le genre Gerbera a été initialement nommé d’après Traugott Gerber, un botaniste et naturaliste allemand qui a vécu et travaillé au XVIIIe siècle. Le moment exact de la découverte de la plante et de son introduction en Europe est quelque peu incertain, mais à la fin du XIXe siècle, elle était déjà connue dans les cercles horticoles. Cependant, elle a acquis une véritable popularité au XXe siècle, lorsque le travail de sélection s’est accéléré et que sont apparues davantage de variétés plus résistantes aux maladies, mieux adaptées à la culture et d’un aspect plus attrayant. Aujourd’hui, le gerbera est devenu l’une des plantes ornementales les plus appréciées et les plus cultivées au monde, grâce à sa polyvalence et à sa valeur esthétique.
La grande majorité des gerberas disponibles dans le commerce sont des hybrides (Gerbera x hybrida) issus de croisements entre Gerbera jamesonii et d’autres espèces sauvages. Ces hybrides combinent les meilleures caractéristiques des espèces parentales, telles que de grandes fleurs aux couleurs vives, une longue période de floraison et une meilleure résistance aux maladies. Lors de la sélection, une attention particulière est accordée à la solidité de la tige florale, ce qui est particulièrement important pour son utilisation en tant que fleur coupée. Ainsi, les variétés modernes de gerberas d’aujourd’hui sont beaucoup plus durables et plus faciles à manipuler que leurs ancêtres sauvages.
Lors du choix d’un gerbera, il convient de considérer l’usage que l’on souhaite en faire. S’il s’agit d’une plante en pot destinée à embellir notre intérieur, les variétés compactes à floraison abondante peuvent être idéales. Si l’on souhaite admirer sa beauté en tant que fleur coupée, on recherchera alors des variétés à tiges longues et robustes et à fleurs durables. Connaître les différences entre les variétés nous aide à choisir la plante la plus adaptée à nos besoins, celle qui nous apportera de la joie pendant longtemps.
Besoins en lumière et emplacement idéal
Le gerbera est une plante exigeante en lumière qui récompense un ensoleillement abondant. Pour fleurir abondamment et se développer sainement, il a besoin d’au moins six heures de lumière solaire directe par jour. Par conséquent, pour une culture en intérieur, choisissez le rebord de fenêtre le plus lumineux, par exemple une fenêtre orientée au sud ou à l’ouest. S’il ne reçoit pas suffisamment de lumière naturelle, les pousses de la plante peuvent s’étioler, ses feuilles pâlir et la floraison peut être absente ou clairsemée. Un éclairage d’appoint pour plantes peut également être envisagé pendant les mois d’hiver, plus pauvres en lumière.
Pour une culture en extérieur, recherchez également un emplacement ensoleillé, mais légèrement protégé du soleil brûlant de midi, surtout pendant les chaudes journées d’été. Bien qu’il aime la chaleur et la lumière, un soleil trop fort et brûlant peut endommager ses feuilles et ses fleurs. Un emplacement où il reçoit le plein soleil le matin et un peu d’ombre l’après-midi peut lui être idéal. Une bonne circulation de l’air est également importante, mais évitez les courants d’air, car le gerbera ne les apprécie pas.
Un emplacement approprié ne concerne pas seulement les conditions de luminosité, mais l’ensemble des facteurs environnementaux. Veillez à ce que la plante ne soit pas exposée à des variations brusques de température. Par exemple, ne la placez pas à proximité immédiate d’un radiateur ou dans un endroit où les fenêtres ou les portes sont fréquemment ouvertes pendant les mois froids. Un environnement stable et équilibré contribue au développement sain et à la floraison abondante des gerberas.
Si vous déplacez le gerbera à l’extérieur au jardin ou sur la terrasse en été, acclimatez-le progressivement aux conditions modifiées. Les premiers jours, placez-le dans un endroit plus ombragé pendant seulement quelques heures, puis augmentez progressivement le temps passé au soleil jour après jour. Cela aide à prévenir les brûlures des feuilles et le stress de la plante. Procédez de la même manière à l’automne en le rentrant à l’intérieur à l’arrivée du temps plus frais.
L’art de l’arrosage
L’arrosage des gerberas est un élément crucial pour des soins réussis ; il faut trouver un équilibre entre l’excès d’arrosage et le dessèchement. La plante aime un sol humide mais non détrempé. Avant d’arroser, vérifiez toujours le taux d’humidité de la couche supérieure du sol. S’il semble sec au toucher à environ 1-2 cm de profondeur, il est temps d’arroser. Il est important que l’eau pénètre complètement dans la motte et que l’excès s’écoule par les trous de drainage au fond du pot.
Pour l’arrosage, utilisez de préférence de l’eau à température ambiante, non calcaire, comme de l’eau de pluie ou de l’eau du robinet laissée à reposer. Une eau trop froide peut choquer les racines. Veillez à ce que, lors de l’arrosage, l’eau aille directement sur le sol et non sur les feuilles de la plante ou au centre de la rosette de feuilles, car cela peut entraîner le développement de maladies fongiques. L’eau qui stagne au centre des feuilles est particulièrement propice à la pourriture du collet, l’un des problèmes les plus courants du gerbera.
Pendant la période de croissance, du printemps à l’automne, lorsque la plante pousse activement et fleurit, elle a besoin d’arrosages plus fréquents. Pendant la chaleur estivale, un arrosage quotidien peut même être nécessaire, surtout si la plante est exposée au soleil. En hiver, pendant la période de dormance, réduisez la fréquence et la quantité des arrosages. Laissez le sol sécher un peu plus entre les arrosages, mais veillez à ce que la motte ne sèche jamais complètement.
L’excès d’arrosage est l’un des plus grands ennemis du gerbera, car il peut entraîner la pourriture des racines. Les signes peuvent être des feuilles jaunissantes et flétrissantes, un collet mou et brunissant, et un sol à l’odeur désagréable. Si vous observez de tels symptômes, réduisez immédiatement l’arrosage et, si nécessaire, rempotez la plante dans un terreau frais et bien drainé, en enlevant les parties de racines pourries. Pour la prévention, assurez-vous toujours qu’il y a des trous de drainage au fond du pot et videz régulièrement l’excès d’eau de la soucoupe sous le pot.
Besoins en sol et choix du substrat de plantation
Pour le gerbera, un sol de bonne qualité, à structure meuble et doté d’une excellente capacité de drainage, est essentiel. Ses racines sont sensibles à l’eau stagnante, il faut donc lui fournir un milieu qui ne se compacte pas et permet l’évacuation rapide de l’excès d’eau. Un sol légèrement acide ou neutre, avec un pH entre 5,5 et 6,5, lui est idéal. Il n’apprécie pas les sols trop calcaires ; dans un tel milieu, des problèmes d’absorption des nutriments peuvent survenir.
Les terreaux du commerce de bonne qualité, spécialement conçus pour les plantes à fleurs, répondent généralement aux besoins des gerberas. Ceux-ci peuvent être encore améliorés en ajoutant un peu de sable, de perlite ou de billes d’argile de petit calibre pour obtenir un drainage et une aération du sol encore meilleurs. Il est important que le substrat choisi soit riche en nutriments mais ne contienne pas trop de matière organique fraîche et non décomposée, ce qui pourrait favoriser la prolifération d’agents pathogènes.
Si l’on souhaite préparer soi-même son mélange de terre, une bonne base peut être la tourbe de jardin, le fumier composté ou le compost mûr mélangé à du sable. Une proportion possible est : deux parts de tourbe, une part de compost et une part de sable ou de perlite. L’essentiel est que le résultat final soit un milieu aéré, à structure friable, qui retient bien l’humidité mais ne se gorge pas d’eau. Lors de la plantation, veillez à ce que la rosette de feuilles de la plante ne se retrouve pas sous la surface du sol, car cela aussi peut entraîner la pourriture.
Lors du choix du pot de plantation, tenez également compte d’un bon drainage. Choisissez impérativement un pot comportant plusieurs trous de drainage au fond. L’utilisation d’un pot en terre cuite peut être plus avantageuse que celle d’un pot en plastique, car son matériau plus poreux favorise l’aération du sol et l’évaporation de l’excès d’humidité. La taille du pot doit être proportionnelle à la taille de la plante ; ne la plantez pas dans un pot trop grand, car cela aussi peut entraîner une humidité excessive du sol.
Apport en nutriments et fertilisation
Le gerbera, surtout pendant sa période de floraison, est une plante assez gourmande en nutriments. Pour une floraison abondante et durable, il a besoin d’un apport régulier en nutriments. Pendant la période de végétation, du printemps à l’automne, il est conseillé de lui donner un engrais liquide équilibré conçu pour les plantes à fleurs toutes les deux à trois semaines, en même temps que l’arrosage. Choisissez un engrais qui contient également des oligo-éléments, en particulier du fer et du manganèse, car leur carence peut provoquer le jaunissement des feuilles.
Il est important de toujours appliquer l’engrais sur un sol humide, ne jamais donner d’engrais sur un sol complètement sec, car cela peut endommager les racines. Ne dépassez pas la concentration recommandée par le fabricant ; en fait, il vaut mieux préparer une solution légèrement plus diluée pour éviter le risque de surfertilisation. Un apport excessif en nutriments peut être au moins aussi nocif qu’une carence ; il peut provoquer des brûlures des feuilles, des dommages aux racines et inhiber la formation des fleurs.
Pendant les mois d’hiver, lorsque la croissance de la plante ralentit et qu’elle est en période de dormance, suspendez la fertilisation ou apportez des nutriments au plus une fois par mois, sous une forme très diluée. Un apport excessif en nutriments pendant la période de dormance peut perturber le cycle naturel de la plante et l’affaiblir. Au printemps, lorsque la croissance reprend, recommencez progressivement la fertilisation régulière.
Alternativement, on peut aussi utiliser des granulés d’engrais à libération lente qui, mélangés au substrat de plantation, fournissent les nutriments nécessaires progressivement sur une plus longue période. Cela peut être particulièrement utile si l’on a tendance à oublier la fertilisation régulière. Cependant, dans ce cas également, faites attention au dosage correct et choisissez un produit spécifiquement conçu pour les plantes à fleurs en pot. Les engrais organiques, comme le thé de compost, peuvent également avoir un bon effet sur les gerberas, mais ceux-ci doivent aussi être utilisés avec modération.
Température optimale et humidité de l’air
Le gerbera préfère un environnement chaud, mais pas excessivement chaud. La température diurne idéale pour lui se situe entre 20 et 25 °C, et la nuit, elle peut être légèrement plus fraîche, entre 15 et 18 °C. Il est important d’éviter les variations brusques de température, car celles-ci peuvent stresser la plante et affecter négativement la floraison. Des températures inférieures à 10 °C peuvent déjà lui être néfastes, c’est pourquoi pendant les mois les plus froids, il faut absolument le conserver dans un endroit à l’abri du gel.
Concernant l’humidité de l’air, le gerbera préfère un environnement modérément humide, une humidité relative d’environ 40 à 60 % lui étant idéale. Un air trop sec, surtout pendant la saison de chauffage à l’intérieur, peut poser problème ; les bords des feuilles peuvent brunir et la plante peut devenir plus sensible aux parasites, comme les tétranyques. Il existe plusieurs méthodes pour augmenter l’humidité de l’air, par exemple en plaçant un plateau rempli d’eau et de gravier à côté de la plante, ou par des pulvérisations régulières mais prudentes.
Lors de la pulvérisation, veillez à utiliser une fine brume d’eau et à ne pas pulvériser directement sur les fleurs ou au centre de la rosette de feuilles pour éviter la formation de champignons. La pulvérisation le matin est la plus bénéfique pour que les feuilles aient le temps de sécher avant le soir. Les plantes conservées en groupe peuvent également aider à augmenter l’humidité du microclimat local, car les plantes transpirent.
En hiver, dans les pièces chauffées, il est particulièrement important de veiller à assurer une humidité de l’air adéquate. Si l’air est très sec, l’achat d’un humidificateur électrique peut également être envisagé, surtout si l’on possède plusieurs plantes qui aiment l’humidité. Offrir au gerbera un environnement stable, à l’abri des courants d’air, avec une température et une humidité appropriées, contribue à son développement sain et au maintien d’une splendeur florale continue.
Taille et suppression des fleurs fanées
La taille des gerberas ne nécessite généralement pas de procédures compliquées, se limitant principalement à la suppression des fleurs fanées et des feuilles vieillies, endommagées ou malades. La suppression régulière des tiges florales fanées, également connue sous le nom de « deadheading », est extrêmement importante. Ce n’est pas seulement bénéfique d’un point de vue esthétique, mais cela stimule également la plante à développer de nouvelles fleurs en l’empêchant de gaspiller de l’énergie pour la production de graines. Supprimez la tige florale fanée directement à la base, par un léger mouvement de torsion ou avec des ciseaux aiguisés et propres.
Il est également conseillé de supprimer régulièrement les feuilles inférieures, jaunissantes ou sèches. Ces feuilles ne photosynthétisent plus efficacement et peuvent constituer un terrain propice aux maladies fongiques ou aux parasites. Lors de la suppression des feuilles, veillez également à ce que la surface de coupe soit propre et à ne pas endommager les parties saines de la plante. Utilisez toujours des sécateurs ou un couteau stérilisés pour éviter la transmission d’agents pathogènes.
Parfois, un gerbera peut devenir trop dense, les feuilles étant trop serrées. Dans de tels cas, on peut effectuer une taille d’éclaircissage en supprimant quelques feuilles intérieures pour améliorer la circulation de l’air au centre de la plante. Cela aide à prévenir le développement de maladies fongiques et garantit que la lumière atteint toutes les feuilles. Cependant, effectuez cette opération avec précaution ; ne supprimez pas trop de feuilles à la fois, car cela peut affaiblir la plante.
Supprimez toujours les débris végétaux résultant de la taille du pot et de ses environs, car les parties de plantes en décomposition peuvent également attirer les parasites et les maladies. Un nettoyage régulier et la suppression des parties mortes contribuent à maintenir la santé du gerbera et son aspect esthétique. Ces soins sont récompensés par la floraison continue et la vitalité de la plante.
Méthodes de multiplication des gerberas
Les gerberas se multiplient le plus souvent par semis et par division de touffe, bien que dans le cas des variétés hybrides, les plantes issues de semis ne conservent pas toujours les caractéristiques parentales. Le semis est plus approprié pour les variétés de lignée pure ou celles spécifiquement destinées à la multiplication par semis, ou il est utilisé par les sélectionneurs lors de la création de nouveaux hybrides. La capacité de germination des graines fraîches de gerbera est relativement bonne, mais elle se détériore rapidement, il est donc conseillé de les semer le plus tôt possible. Utilisez un terreau de semis meuble et bien drainant.
Ne recouvrez les graines que d’une fine couche de terre, ou pressez-les légèrement sur la surface du sol, car elles germent à la lumière. La germination nécessite une température d’environ 20-25 °C et un milieu continuellement humide. Après la levée des plantules, fournissez-leur suffisamment de lumière et, lorsqu’elles sont assez fortes, repiquez-les soigneusement dans des pots séparés. Les gerberas issues de semis commencent généralement à fleurir à partir de la deuxième année. Cette méthode demande de la patience, mais il peut être passionnant de cultiver ses propres plantes depuis le début.
La division de touffe est une méthode de multiplication des gerberas beaucoup plus courante et plus simple, en particulier pour les plantes en pot. Le moment le plus propice pour cela est le printemps, lorsque la plante entre dans sa phase de croissance active, ou en même temps que le rempotage. Soulevez délicatement la plante de son pot et secouez l’excès de terre des racines. Avec un couteau aiguisé et stérile ou à la main, séparez délicatement la touffe en plusieurs parties, en veillant à ce que chaque partie ait suffisamment de racines et au moins un ou deux points de croissance (pousses).
Plantez les nouvelles divisions obtenues dans un terreau frais de bonne qualité pour fleurs et, pendant les premières semaines, maintenez-les dans un environnement légèrement plus humide, à l’abri de la lumière directe du soleil, jusqu’à ce qu’elles se fortifient. Soyez prudent avec l’arrosage ; n’arrosez pas excessivement les divisions fraîchement plantées. La division de touffe n’est pas seulement adaptée à la multiplication, mais aussi au rajeunissement des touffes trop denses et vieillies. Cette méthode peut garantir que votre gerbera préféré continue d’embellir votre maison année après année, renouvelé.
Parasites et maladies courants
Malheureusement, les gerberas, comme beaucoup d’autres plantes ornementales, peuvent être attaquées par divers parasites et maladies. Parmi les parasites les plus courants figurent les pucerons, les tétranyques (araignées rouges), les thrips et les aleurodes (mouches blanches des serres). Les pucerons infestent généralement les jeunes pousses et les bourgeons, affaiblissant la plante en suçant sa sève et pouvant provoquer des déformations. Les tétranyques apparaissent principalement dans des environnements secs et chauds, formant de fines toiles sur la face inférieure des feuilles et provoquant leur jaunissement et leur bronzage.
Les thrips sont de minuscules insectes volants qui endommagent également les feuilles et les fleurs, laissant derrière eux des taches argentées et des distorsions. Les aleurodes se déposent sur la face inférieure des feuilles et excrètent du miellat, ce qui peut entraîner des infections fongiques secondaires, comme la fumagine. On peut lutter contre les parasites avec des insecticides, mais pour les infestations plus légères, des méthodes plus naturelles comme le lavage avec une solution de savon de potassium ou l’utilisation d’huile de neem peuvent également être efficaces. Une inspection régulière est importante pour détecter les problèmes à temps.
Parmi les maladies, les plus importantes sont les infections fongiques telles que la pourriture grise (Botrytis), l’oïdium et la pourriture du collet. La pourriture grise apparaît dans des conditions humides, formant une couche grise et poudreuse sur les parties de la plante, en particulier sur les fleurs fanées et les feuilles endommagées. L’oïdium provoque une couche blanchâtre et farineuse sur les feuilles. La pourriture du collet, comme mentionné précédemment, est une conséquence d’un arrosage excessif et d’un mauvais drainage et peut entraîner la mort de la plante.
Pour prévenir les maladies, il est important d’assurer des conditions de culture appropriées : une bonne circulation de l’air, l’évitement d’un arrosage excessif, le maintien des feuilles au sec et l’élimination des parties mortes de la plante. En cas d’infections fongiques, l’application de fongicides peut être nécessaire. Lisez toujours attentivement les instructions d’utilisation des produits phytosanitaires et respectez la réglementation. Les plantes saines et fortes sont moins sensibles aux parasites et aux maladies, il faut donc mettre l’accent sur la prévention.
Nécessité et processus de rempotage
Les gerberas bénéficient généralement d’un rempotage tous les ans ou tous les deux ans, en fonction de la rapidité de leur croissance et de la façon dont elles remplissent leur pot. Le meilleur moment pour le rempotage est au printemps, lorsque la plante entame un nouveau cycle de croissance. Les signes qui indiquent que la plante a dépassé son pot comprennent des racines qui sortent par les trous de drainage au fond du pot, une motte qui sèche très rapidement ou une croissance ralentie malgré des soins appropriés.
Pour le rempotage, choisissez un pot d’une taille supérieure au précédent. Il est important de ne pas la planter dans un contenant trop grand, car cela peut entraîner une humidité excessive du sol et la pourriture des racines. Utilisez un terreau frais, de haute qualité, à structure meuble, spécialement conçu pour les plantes à fleurs en pot, ou mélangez votre propre substrat comme décrit précédemment. Assurez-vous que le nouveau pot comporte également des trous de drainage adéquats au fond.
Le processus de rempotage consiste à retirer délicatement le gerbera de son ancien pot. Si les racines sont très emmêlées, démêlez-les doucement. Examinez le système racinaire et retirez les parties de racines mortes, endommagées ou pourries avec un outil propre et aiguisé. Placez une couche de terreau frais au fond du nouveau pot, puis positionnez la plante de manière à ce que le collet (l’endroit où les racines rencontrent la tige) soit à la même hauteur que dans le pot précédent, ou légèrement plus haut, mais jamais sous la surface du sol.
Remplissez le pot de terreau frais autour des racines, en tassant légèrement pour éliminer les poches d’air, mais pas trop fermement, afin que le sol reste meuble. Après le rempotage, arrosez abondamment la plante pour que le terreau soit bien humidifié et que les racines entrent en contact avec le nouveau milieu. Pendant les premières semaines, gardez le gerbera fraîchement rempoté dans un endroit légèrement plus ombragé et évitez de le fertiliser jusqu’à ce que les racines se soient établies et que la nouvelle croissance commence.
Hivernage et dormance des gerberas
Le gerbera est une plante originaire d’Afrique du Sud, donc sous notre climat, il n’est généralement pas rustique en extérieur. S’il est conservé en pot et sorti au jardin ou sur la terrasse en été, il faut absolument le rentrer dans un endroit à l’abri du gel avant les premières gelées. Pour l’hivernage, une pièce lumineuse et fraîche où la température se situe entre 7 et 15 °C est idéale. Cela peut être une véranda non chauffée, une cave lumineuse ou une fenêtre dans une pièce plus fraîche.
Pendant l’hivernage, le gerbera est en période de dormance, sa croissance ralentit donc ou s’arrête complètement. Pendant cette période, l’arrosage doit être considérablement réduit. Il ne doit recevoir que suffisamment d’eau pour éviter que sa motte ne se dessèche complètement. Laissez la couche supérieure du sol sécher complètement entre les arrosages. La fertilisation doit être complètement suspendue pendant l’hivernage. Il est important d’assurer une bonne ventilation dans le lieu d’hivernage pour prévenir le développement de maladies fongiques.
La période de dormance est essentielle pour que le gerbera fleurisse à nouveau abondamment la saison suivante. Cette période permet à la plante de reprendre des forces. S’il est hiverné dans un endroit trop chaud et sombre, la plante peut s’étioler et s’affaiblir, et la floraison de l’année suivante peut être absente ou clairsemée. Au printemps, lorsque le risque de gel est passé et que la température augmente régulièrement, acclimatez progressivement la plante à des conditions plus chaudes et plus ensoleillées.
Certaines variétés de gerbera, en particulier celles sélectionnées spécifiquement pour la plantation en jardin, peuvent tolérer un certain degré de gel si elles sont recouvertes d’une épaisse couche de paillis (par exemple, des feuilles, de la paille). Cependant, cela est risqué sous notre climat, et pour la plupart des gerberas hybrides disponibles dans le commerce, l’hivernage à l’abri du gel est la solution la plus sûre. Si vous n’êtes pas sûr de la rusticité d’une variété particulière, optez toujours pour l’option d’hivernage à l’abri du gel, plus sûre.
Le gerbera en tant que fleur coupée et son entretien
Le gerbera n’est pas seulement populaire en tant que plante en pot, mais aussi extrêmement populaire en tant que fleur coupée, grâce à ses couleurs vives et à son aspect joyeux. Pour en profiter longtemps en vase, il convient de suivre quelques pratiques simples. Lors de l’achat de gerberas en tant que fleurs coupées, veillez à ce que la tige soit ferme et intacte, et que le capitule floral soit frais, de couleur vive et exempt de dommages. Les pétales ne doivent pas être fanés ou brunis.
Avant de placer les fleurs dans le vase, coupez 1 à 2 cm de l’extrémité de leurs tiges en biseau avec un couteau aiguisé ou des ciseaux de fleuriste. Si possible, effectuez cette opération sous l’eau pour éviter que des bulles d’air ne pénètrent dans la tige, ce qui entraverait l’absorption d’eau. Retirez les feuilles inférieures qui tomberaient sous la ligne de flottaison dans le vase, car celles-ci commenceront à se décomposer, contamineront l’eau et entraîneront la croissance de bactéries.
Lavez toujours soigneusement le vase et utilisez de l’eau fraîche et froide. Vous pouvez ajouter un conservateur pour fleurs à l’eau, qui fournit des nutriments aux fleurs et inhibe la croissance bactérienne. Si vous n’avez pas de conservateur pour fleurs sous la main, une pincée de sucre et quelques gouttes d’eau de Javel ou un comprimé d’aspirine peuvent également aider quelque peu. Changez l’eau quotidiennement ou tous les deux jours, et à cette occasion, taillez à nouveau un peu les extrémités des tiges.
Ne placez pas les gerberas en plein soleil, près d’une source de chaleur ou à côté de fruits mûrs, car le gaz éthylène émis par les fruits accélère le flétrissement des fleurs. Évitez également les courants d’air. Avec des soins appropriés, les gerberas coupées peuvent rester fraîches en vase jusqu’à une à deux semaines, apportant gaieté et couleur à votre intérieur. Les tiges de certaines variétés ont tendance à ramollir dans l’eau ; pour éviter cela, ne les placez que dans quelques centimètres d’eau.
Besoins spécifiques et défis de l’entretien
Lors de l’entretien des gerberas, certains besoins spécifiques et défis peuvent survenir auxquels il convient de prêter attention pour réussir. L’un d’eux est la sensibilité déjà mentionnée à la pourriture du collet. Pour éviter cela, en plus de techniques d’arrosage correctes et d’un sol bien drainé, il est important que lors de la plantation, la rosette de feuilles de la plante ne soit pas placée profondément dans le sol, mais soit au niveau de la surface du sol ou légèrement au-dessus. Cela assure une aération adéquate du collet.
Le jaunissement des feuilles peut être un problème courant, qui peut avoir plusieurs causes. Une carence en nutriments, en particulier une carence en fer ou en manganèse, peut provoquer une chlorose, où les nervures des feuilles restent vertes, mais le limbe entre elles jaunit. On peut y remédier avec un engrais approprié qui contient également des oligo-éléments. Un arrosage excessif ou insuffisant peut également entraîner un jaunissement, il est donc important de revoir les habitudes d’arrosage. De plus, des conditions de luminosité inadéquates ou des températures excessivement basses peuvent contribuer au problème.
L’absence de floraison ou une floraison clairsemée peuvent également être frustrantes. La cause la plus fréquente en est le manque de lumière. Pour une floraison abondante, le gerbera a besoin de beaucoup de lumière. De plus, un apport insuffisant en nutriments, en particulier une carence en phosphore, ou un apport excessif en azote (qui stimule une croissance excessive du feuillage au détriment de la floraison) peuvent également être à l’origine du problème. Assurer une période de dormance adéquate en hiver est également important pour la floraison de l’année suivante.
Parfois, les tiges florales des gerberas peuvent être faibles et se courber. Cela peut indiquer une carence en calcium ou simplement être une caractéristique de la variété. Certaines variétés ont des tiges plus robustes que d’autres. Un apport adéquat en nutriments et des conditions de culture stables peuvent aider à renforcer les tiges. Malgré les défis, l’entretien des gerberas est une tâche enrichissante, car avec une attention et des soins appropriés, elle nous gratifie de fleurs magnifiques.