Le Glaïeul d’Abyssinie, également connu sous le nom de glaïeul parfumé ou, scientifiquement, Gladiolus callianthus (anciennement Acidanthera murielae), est une plante véritablement spéciale et élégante qui, par son apparence exotique et son parfum enivrant, peut embellir n’importe quel jardin. Il est originaire des régions montagneuses d’Afrique de l’Est, où, après les pluies d’été, il déploie ses fleurs blanches comme neige, en forme d’étoile, ornées d’une tache bordeaux à la gorge. Avec les soins appropriés, toi aussi tu peux faire partie de ce miracle, et cette beauté apparemment fragile, mais reconnaissante, peut devenir le joyau de ton jardin. Apprends à mieux connaître cette plante afin qu’en découvrant tous ses secrets, elle te récompense chaque année par la floraison la plus abondante possible. Son entretien demande une certaine attention, mais le résultat final vaut tous les efforts, car il existe peu de fleurs d’été capables de rivaliser avec elle en élégance et en parfum.
D’un point de vue botanique, il appartient à la famille des Iridacées (Iridaceae) et est étroitement apparenté aux glaïeuls de jardin bien connus, mais il s’en distingue considérablement par son apparence et son parfum. Alors que les glaïeuls traditionnels sont souvent robustes et de couleurs vives, le Glaïeul d’Abyssinie représente une beauté plus aérienne et délicate. Sur ses tiges élancées se développent généralement 6 à 12 fleurs qui s’ouvrent progressivement, tu peux donc t’attendre à une longue période de floraison. Son parfum particulier est surtout perceptible le soir, emplissant le jardin et la terrasse d’un arôme fin et doucereux.
Dans son habitat naturel, sur les prairies de montagne et les pentes rocheuses d’Éthiopie et du Malawi, il fleurit pendant la mousson d’été, lorsque les précipitations abondantes et le temps chaud prédominent. Ces conditions déterminent également ses besoins au jardin : il aime le soleil, un sol bien drainé et un arrosage régulier pendant la période de végétation. Bien qu’il soit d’origine exotique, il peut être cultivé avec succès même sous nos climats, à condition de respecter quelques règles de base en matière de soins, notamment en ce qui concerne l’hivernage, car il n’est pas rustique chez nous.
Cultiver le Glaïeul d’Abyssinie n’est pas seulement une tâche de jardinage, c’est aussi une sorte de relation que l’on noue avec cette plante spéciale. Observer son développement, lui assurer des conditions optimales, puis admirer ses fleurs et respirer son doux parfum – tout cela remplit de joie le jardinier. Dans cet article, je te guiderai en détail à travers toutes les étapes importantes de l’entretien du Glaïeul d’Abyssinie, afin que toi aussi tu puisses vivre cette merveilleuse expérience et être fier de cette plante unique dans ton jardin.
Choisir l’emplacement idéal pour la plantation
L’un des facteurs les plus importants pour le Glaïeul d’Abyssinie est la quantité adéquate de lumière solaire. Cette plante est expressément héliophile, choisis donc un endroit dans ton jardin où elle recevra au moins 6 à 8 heures de soleil direct par jour. Dans les endroits plus ombragés ou semi-ombragés, sa croissance peut être ralentie et la floraison peut être absente ou nettement plus faible. Les expositions sud et sud-ouest sont généralement idéales pour elle, là où les rayons du soleil l’atteignent le plus longtemps.
La qualité du sol est également cruciale pour le développement sain du Glaïeul d’Abyssinie. Il préfère les sols bien drainés, meubles et riches en humus. L’eau stagnante peut être fatale pour les cormes, car elle peut facilement provoquer la pourriture. Si le sol de ton jardin est compact et argileux, améliore-le absolument avant la plantation avec du sable, du compost ou du fumier bien décomposé pour assurer un drainage adéquat et une bonne teneur en éléments nutritifs. Le pH idéal se situe entre légèrement acide et neutre (pH 6.0-7.0).
Bien qu’il aime la chaleur et le soleil, il est conseillé de le protéger des vents forts et violents. Ses tiges fines et hautes et les fleurs qui s’y développent peuvent être facilement endommagées ou même cassées par des rafales de vent plus fortes. Plante-le dans un endroit abrité, par exemple près d’un mur ou d’une clôture, ou à l’abri du vent de plantes plus hautes et touffues. Si une telle possibilité n’existe pas, il peut être nécessaire plus tard de tuteurer les tiges florales pour éviter qu’elles ne versent.
Le choix des plantes compagnes peut également être un aspect important si tu prévois de le planter dans un massif mixte. Il se marie bien avec d’autres fleurs d’été, par exemple des plantes annuelles ou des vivaces plus basses qui ne l’étoufferont pas et ne lui feront pas trop concurrence pour la lumière et les nutriments. Veille à ce que les plantes voisines aient des besoins similaires en termes de sol et d’approvisionnement en eau. Outre l’harmonie esthétique, une bonne association peut également aider à repousser les parasites.
Préparation et plantation des cormes
La base de plantes saines et vigoureuses est un matériel de plantation de bonne qualité, accorde donc une attention particulière au choix des cormes. Lors de l’achat, recherche des cormes fermes, intacts et exempts de taches de moisissure, de dommages ou de signes de pourriture. Les cormes plus gros produisent généralement plus de fleurs et se développent plus vigoureusement. Procure-les-toi auprès de pépinières fiables ou de sources en ligne pour être sûr de la qualité et de l’authenticité de la variété.
Le moment idéal pour la plantation est après la fin des gelées printanières, généralement de fin avril à mi-mai, lorsque le sol s’est suffisamment réchauffé (au moins 10-12 °C). Une plantation trop précoce dans un sol froid et humide peut entraîner la pourriture des cormes. Si tu veux être sûr, attends que les températures diurnes dépassent durablement 15 °C. Certains jardiniers tentent également le forçage, en plantant les cormes en pot dans un endroit lumineux et chaud, ce qui peut permettre une floraison plus précoce.
La profondeur et l’espacement de plantation sont également des facteurs importants. En règle générale, plante les cormes à environ 8-10 cm de profondeur, la pointe vers le haut. L’espacement entre les cormes doit être d’au moins 10-15 cm, afin que les plantes aient suffisamment d’espace pour se développer et qu’une circulation d’air adéquate soit assurée, ce qui aide à prévenir les maladies fongiques. En les plantant en groupes, tu obtiendras un effet plus spectaculaire qu’en les plantant individuellement.
La préparation du sol avant la plantation est essentielle. Bêche soigneusement la zone choisie à une profondeur d’au moins 20-25 cm et incorpore du compost mûr ou du terreau de bonne qualité pour fleurs afin d’améliorer la structure du sol et sa teneur en éléments nutritifs. Si ton sol a tendance à retenir trop d’eau, l’ajout d’une couche de sable ou de gravier fin au fond du trou de plantation peut aider à améliorer le drainage. Une préparation minutieuse sera récompensée par une croissance vigoureuse des plantes.
Guide d’arrosage
Les besoins en eau du Glaïeul d’Abyssinie varient en fonction du stade de croissance. Après la plantation des cormes, arrose initialement modérément jusqu’à l’apparition des pousses, pour éviter la pourriture. Dès que la plante commence à pousser activement et que les feuilles apparaissent, ainsi que pendant le développement des tiges florales et la floraison, elle nécessite un apport en eau régulier et abondant. Maintiens le sol uniformément humide, mais pas détrempé.
Les meilleures pratiques d’arrosage consistent à arroser tôt le matin ou tard l’après-midi, lorsque la perte par évaporation est moindre. Arrose directement à la base de la plante, en imbibant profondément le sol pour que l’eau atteigne la zone racinaire. Évite de mouiller les feuilles et les fleurs, surtout le soir, car cela favorise le développement de maladies fongiques comme l’oïdium ou la pourriture grise. Un arrosage profond et abondant vaut mieux que plusieurs arrosages superficiels.
Il est important de reconnaître les signes d’un arrosage excessif ou insuffisant. Le symptôme le plus courant d’un arrosage excessif est le jaunissement et le flétrissement des feuilles, l’arrêt de la croissance et la pourriture des racines. Chez une plante insuffisamment arrosée, les feuilles flétrissent également, brunissent sur les bords, et la floraison peut être faible ou les bourgeons peuvent se dessécher. Observe les réactions de tes plantes et adapte la fréquence et la quantité d’arrosage aux conditions météorologiques et à l’état du sol.
Pour conserver l’humidité du sol, applique un paillis. Étale une couche de 5-7 cm de paillis organique, comme de l’écorce de pin, du compost ou de la paille, autour des plantes, en veillant à ce que le paillis n’entre pas en contact direct avec les tiges. Le paillis non seulement retient l’eau dans le sol, mais aide également à contrôler les mauvaises herbes et à stabiliser la température du sol, ce qui est particulièrement utile pendant les chaudes journées d’été.
Apport en nutriments et fertilisation
Le Glaïeul d’Abyssinie appréciera un apport régulier en nutriments, surtout pendant la période précédant et pendant la floraison. Pour fleurir abondamment et développer des cormes sains pour l’année suivante, il a besoin de nutriments équilibrés. Les macronutriments les plus importants sont l’azote (N) pour le développement des feuilles, le phosphore (P) pour la formation des racines et des fleurs, et le potassium (K) pour la résistance générale et la qualité des fleurs. De plus, en plus petites quantités, il a également besoin de micronutriments.
Choisis un engrais de bonne qualité conçu pour les plantes à fleurs, qui a un rapport NPK équilibré, ou un engrais dans lequel la teneur en phosphore et en potassium est légèrement plus élevée. Évite les engrais trop riches en azote, car ils peuvent entraîner un feuillage luxuriant au détriment de la floraison. Comme alternative organique, tu peux utiliser du compost mûr, de la poudre d’os (riche en phosphore) ou de la cendre de bois (riche en potassium), à incorporer soigneusement dans la couche superficielle du sol.
Commence la fertilisation lorsque les pousses atteignent une hauteur de 10-15 cm et répète toutes les 2-3 semaines jusqu’à la floraison. Après la fin de la floraison, n’apporte plus de nutriments, afin que les cormes puissent mûrir correctement pour le repos hivernal. Suis toujours les instructions figurant sur l’emballage de l’engrais choisi concernant le dosage et le mode d’application. Les engrais liquides sont généralement appliqués dilués dans l’eau d’arrosage, tandis que les engrais granulés sont répartis uniformément autour des plantes, puis incorporés au sol et arrosés.
Il est important d’éviter la surfertilisation, car elle peut causer plus de tort que de bien. Un excès de nutriments, en particulier dans le cas des engrais artificiels, peut brûler les racines, ce qui peut entraîner la mort de la plante. Les signes de surfertilisation peuvent être des brûlures sur les feuilles, un arrêt brutal de la croissance ou un affaiblissement général de la plante. Si tu soupçonnes une surfertilisation, rince abondamment le sol à l’eau claire pour éliminer l’excès de sels.
Soutien à la croissance et entretien
Au fur et à mesure que le Glaïeul d’Abyssinie grandit et commence à développer ses fines tiges florales, il peut devenir nécessaire de les tuteurer, surtout dans les endroits venteux ou si les plantes deviennent particulièrement hautes. Sous le poids des fleurs, les tiges могут se courber ou même se casser. Tu peux utiliser de fines tiges de bambou, des tuteurs métalliques pour plantes ou des supports spéciaux pour fleurs. Enfonce délicatement le tuteur dans le sol à côté de la plante avant que la tige florale ne soit complètement développée, afin de ne pas endommager le corme ou les racines.
L’élimination régulière des fleurs fanées, appelée « deadheading », est utile pour plusieurs raisons. D’une part, cela rend la plante plus esthétique, d’autre part, cela empêche la plante de gaspiller de l’énergie pour la production de graines, la dirigeant plutôt vers le développement de nouvelles fleurs ou le renforcement du corme. Pince ou coupe délicatement les fleurs fanées de la tige, en veillant à ne pas endommager les bourgeons en développement. Si toute l’inflorescence est fanée, tu peux également couper la tige florale.
Les mauvaises herbes rivalisent constamment avec les plantes cultivées pour l’eau, les nutriments et la lumière, il est donc important de désherber régulièrement autour du Glaïeul d’Abyssinie. L’élimination des mauvaises herbes est particulièrement importante pendant la phase de croissance active. Si possible, désherbe à la main, en arrachant délicatement les mauvaises herbes avec leurs racines pour ne pas endommager les racines superficielles ou les cormes du glaïeul. Le paillage peut grandement aider à contrôler les mauvaises herbes, réduisant ainsi le temps consacré au désherbage.
L’inspection régulière des plantes aide à détecter précocement et à traiter les problèmes éventuels. Observe les feuilles, les tiges et les fleurs, à la recherche de signes de stress, de maladies ou d’infestations de parasites. Les changements détectés rapidement, tels que le jaunissement des feuilles, les taches ou l’apparition de parasites, sont souvent plus faciles à résoudre par une intervention rapide. Des soins proactifs contribuent à maintenir la santé des plantes et une floraison abondante.
Protection contre les parasites et les maladies
Le Glaïeul d’Abyssinie est attaqué par un nombre relativement faible de parasites, mais il convient d’en surveiller certains. Le problème le plus courant peut être causé par les thrips, de petits insectes volants qui sucent la sève des feuilles et des fleurs, laissant derrière eux des taches argentées et des déformations. De plus, des pucerons et des tétranyques peuvent également apparaître, surtout par temps chaud et sec. La détection précoce des parasites est cruciale pour une protection efficace.
Dans la lutte contre les parasites, privilégie les solutions respectueuses de l’environnement. En cas d’infestation légère, le lavage des parasites à l’aide d’un jet d’eau ou la pulvérisation d’une solution de savon insecticide (savon de potassium) peut aider. Les préparations à base d’huile de neem peuvent également être efficaces contre de nombreux parasites. En cas d’infestation plus grave, si les méthodes biologiques ne donnent pas de résultats, tu peux envisager l’utilisation d’insecticides ciblés, systémiques ou de contact, en respectant toujours les instructions d’utilisation et les précautions de sécurité.
Parmi les maladies fongiques, les plus courantes sont la rouille du glaïeul, le botrytis (pourriture grise) et la pourriture du corme. La rouille provoque des pustules orange ou brunes sur les feuilles, tandis que le botrytis forme un revêtement gris et moisi sur les fleurs et les feuilles, surtout par temps humide et lourd. La pourriture du corme est le plus souvent causée par un arrosage excessif ou un sol mal drainé. La prévention est également essentielle ici : assure une bonne circulation de l’air entre les plantes, évite d’arroser les feuilles et plante dans un sol bien drainé.
Pour prévenir les maladies, il est important d’appliquer une agronomie correcte. Respecte la rotation des cultures ; si possible, ne plante pas de glaïeuls au même endroit pendant plusieurs années consécutives. Sèche bien les cormes avant de les stocker et ne stocke que des cormes sains et intacts. L’élimination automnale des feuilles et l’enlèvement immédiat des parties de plantes infectées aident également à réduire les chances d’hivernage des pathogènes. Une plante saine et bien entretenue est toujours plus résistante aux maladies et aux parasites.
La magie de la floraison et l’entretien des fleurs coupées
La floraison du Glaïeul d’Abyssinie a généralement lieu dans la seconde moitié de l’été, d’août à septembre, et parfois même jusqu’en octobre, en fonction de la date de plantation et des conditions météorologiques. Les tiges élancées, sur lesquelles les fleurs blanches comme neige en forme d’étoile s’ouvrent les unes au-dessus des autres, dont le centre est orné d’une tache rouge foncé ou marron, offrent un spectacle magnifique. La vraie magie, cependant, commence le soir, lorsque les fleurs dégagent un parfum intense et doux, rappelant le jasmin, emplissant le jardin et la terrasse.
Si tu souhaites l’utiliser comme fleur coupée, le meilleur moment pour couper les fleurs est tôt le matin ou tard le soir, lorsque la plante est plus gorgée d’eau. Choisis des tiges sur lesquelles les 1-2 fleurs inférieures sont déjà ouvertes et les autres sont encore en bouton. Coupe les tiges en biais avec un couteau bien aiguisé ou un sécateur pour augmenter la surface d’absorption de l’eau. Mets-les immédiatement dans un seau d’eau pour éviter la formation de bulles d’air dans la tige, ce qui entraverait l’absorption de l’eau.
Pour augmenter la durée de vie des fleurs coupées du Glaïeul d’Abyssinie, tu peux prendre quelques mesures simples. Avant de les mettre dans le vase, coupe 1-2 cm de l’extrémité des tiges sous l’eau. Retire les feuilles qui se trouveraient sous le niveau de l’eau pour éviter la pourriture et la contamination de l’eau. Utilise un conservateur pour fleurs dans l’eau du vase ou prépare-le toi-même en ajoutant un peu de sucre et quelques gouttes d’eau de Javel. Change l’eau tous les jours ou tous les deux jours et, en même temps, coupe toujours un peu les extrémités des tiges.
Le Glaïeul d’Abyssinie est également magnifique en fleur coupée et peut être un ornement élégant et parfumé pour ta maison. Il est magnifique même dans un simple vase en verre, mais il se prête aussi bien aux bouquets mixtes. Place le vase dans un endroit où tu pourras l’admirer souvent et où son parfum pourra se diffuser, mais évite la lumière directe du soleil et les courants d’air, car ils pourraient raccourcir sa durée de vie. Le nuage de parfum apporté dans ta maison te rappellera à chaque fois ce joyau spécial de ton jardin.
Arrachement et hivernage des cormes
Le Glaïeul d’Abyssinie n’est pas rustique sous nos climats, ses cormes doivent donc être arrachés avant les premières gelées et correctement hivernés. Le moment idéal pour arracher les cormes est généralement fin octobre ou début novembre, après que les feuilles de la plante ont jauni et séché, mais avant que le sol ne gèle de façon permanente. C’est un signe que la plante a terminé sa période de végétation et que les cormes ont emmagasiné suffisamment de nutriments pour le repos hivernal et la croissance de l’année suivante.
L’arrachement des cormes nécessite de la prudence. Avec une fourche-bêche, ameublis le sol autour de la plante à une distance suffisante pour ne pas endommager les cormes. Soulève délicatement toute la plante avec le corme hors du sol. Secoue l’excès de terre, mais ne les lave pas, car l’humidité peut provoquer la pourriture pendant le stockage. Coupe la tige à environ 5-10 cm au-dessus du corme.
Les cormes arrachés doivent être bien séchés, ou « affinés », avant d’être stockés. Étale-les en une seule couche dans un endroit bien ventilé, sec et à l’abri du gel, comme un hangar, un garage ou une terrasse couverte. Laisse-les sécher pendant quelques semaines (2-3 semaines) jusqu’à ce que le reste de la tige et les racines soient complètement secs et puissent être facilement enlevés. Ensuite, nettoie soigneusement les cormes de la terre séchée, des vieilles racines et des résidus de tiges. À ce moment-là, tu peux également séparer les petits cormes-fils (cormilles) qui se seraient éventuellement formés, que tu pourras stocker séparément et planter au printemps.
Les cormes nettoyés et séchés doivent être stockés dans un endroit frais, sec, sombre et bien ventilé pendant les mois d’hiver. La température de stockage idéale se situe entre 5 et 10 °C. Tu peux les stocker dans des sacs en papier, des boîtes en carton ou des sacs en filet, ou éventuellement dans une caisse tapissée d’une couche de tourbe sèche, de sable ou de sciure de bois pour les protéger du dessèchement et du gel. Vérifie les cormes de temps en temps pendant l’hiver et retire immédiatement tout spécimen pourrissant ou moisi pour éviter la propagation de l’infection.
Méthodes de multiplication
La méthode de multiplication la plus courante et la plus simple du Glaïeul d’Abyssinie consiste à utiliser les cormes-fils, également appelés cormilles. Ces petits cormes se forment à la base ou sur le côté du corme principal (corme-mère) à la fin de la période de végétation. Lorsque tu arraches et nettoies les cormes à l’automne, ces petits cormes-fils peuvent être facilement séparés. Récolte-les et, comme les gros cormes, hiverne-les dans un endroit sec et frais.
Au printemps, tu peux planter les cormes-fils de la même manière que les gros cormes, mais un peu moins profondément (environ 3-5 cm de profondeur) et plus densément dans un massif séparé ou en pot. La première année, ces petits cormes ne produisent généralement pas encore de plante capable de fleurir ; ils consacrent plutôt leur énergie à la croissance du corme. Avec un arrosage régulier et un apport en nutriments, ils peuvent atteindre la taille de floraison en 1 à 3 ans, donc, avec de la patience, tu peux toi-même cultiver de nouveaux glaïeuls parfumés.
Le Glaïeul d’Abyssinie peut également être multiplié par semis, bien que ce soit un processus plus long et plus exigeant, et que les caractéristiques de la variété ne soient pas toujours parfaitement héritées, en particulier chez les variétés hybrides. Tu peux récolter les graines dans les capsules qui se forment après la fanaison des fleurs, une fois qu’elles sont sèches. Au printemps, sème-les dans un substrat de bonne qualité pour semis, en les recouvrant légèrement. La germination peut prendre plusieurs semaines et les plantules nécessitent des soins particuliers. Les plantes issues de semis ont généralement besoin de 3 à 4 ans pour atteindre l’âge de floraison.
Pour les cormes plus gros et plus âgés, la division des cormes peut également être envisagée, bien que ce soit une méthode moins courante pour cette espèce. Si un corme est devenu très gros et présente plusieurs points de croissance (bourgeons), au printemps, avant la plantation, tu peux le couper soigneusement en deux ou plusieurs parties avec un couteau bien aiguisé et stérilisé. Assure-toi que chaque partie possède au moins un bourgeon et une portion suffisante du corme pour fournir des nutriments. Laisse sécher les surfaces coupées pendant quelques heures ou traite-les avec de la poudre de charbon de bois pour prévenir les infections avant de les planter.
Le Glaïeul d’Abyssinie dans l’aménagement paysager
Le Glaïeul d’Abyssinie, avec son apparence élégante et sa silhouette élancée, est parfaitement adapté pour ajouter une touche verticale aux massifs de fleurs. Sa hauteur est généralement de 60 à 90 cm, il s’intègre donc bien dans la partie centrale ou arrière des massifs mixtes, où, s’élevant au-dessus des autres plantes, il peut exhiber ses fleurs en forme d’étoile. Plante-le en groupes, en plaçant au moins 5 à 7 cormes proches les uns des autres, pour obtenir un effet plus dense et plus spectaculaire. Des spécimens isolés pourraient se perdre parmi les autres plantes.
En termes de couleurs, les fleurs blanches comme neige avec la tache rouge foncé à la gorge se marient exceptionnellement bien avec d’autres plantes. Elles sont particulièrement belles en compagnie de plantes à feuillage vert foncé ou bordeaux, qui créent un contraste et soulignent la délicatesse des fleurs. Il se marie bien, par exemple, avec des graminées ornementales, dont l’aspect aérien s’harmonise avec lui, ou avec des vivaces plus basses formant des coussins, comme le thym ou la violette, qui couvrent le sol et encadrent les fleurs. Grâce à sa floraison tardive en été, il s’accorde bien avec les plantes qui fleurissent en même temps ou un peu avant, assurant ainsi une continuité visuelle.
Grâce à son parfum particulier, c’est un choix idéal pour les jardins parfumés ou à proximité des lieux de repos, des terrasses, des fenêtres, où tu pourras souvent profiter de son doux arôme, surtout le soir. Comme c’est une excellente fleur coupée, il vaut la peine de consacrer une petite partie du jardin spécifiquement à un massif de fleurs à couper, où tu pourras cultiver abondamment des fleurs pour le vase. Ainsi, tu n’auras pas à regretter de couper les plus belles tiges du massif ornemental, et tu pourras également décorer et parfumer ta maison avec elles.
Si tu n’as pas de jardin, ou seulement un petit balcon ou une terrasse, tu peux cultiver avec succès le Glaïeul d’Abyssinie également en pot. Choisis un pot d’un diamètre et d’une profondeur d’au moins 20-25 cm, afin que les cormes et les racines aient suffisamment d’espace. Utilise un terreau de bonne qualité pour fleurs avec un bon drainage et veille à un arrosage régulier et à un apport en nutriments, car les plantes en pot se dessèchent plus rapidement et épuisent les réserves de nutriments. Le Glaïeul d’Abyssinie en pot peut être un magnifique ornement pour n’importe quel balcon ou terrasse ensoleillé.
Problèmes courants et leurs solutions
Il peut arriver que le Glaïeul d’Abyssinie ne fleurisse pas, ce qui peut être dû à plusieurs raisons. L’une des causes les plus courantes est le manque de lumière ; si la plante ne reçoit pas suffisamment de lumière solaire directe (au moins 6 heures par jour), la floraison peut être absente. Même en plantant des cormes trop jeunes et petits, il peut arriver qu’ils ne fleurissent pas la première année. Un apport insuffisant en nutriments, en particulier une carence en phosphore, peut également inhiber la formation des fleurs. Assure des conditions adéquates et, la saison suivante, il te ravira probablement avec ses fleurs.
Le jaunissement des feuilles peut indiquer divers problèmes. Si le jaunissement se produit à la fin de la période de végétation, à l’automne, c’est un processus naturel, la plante se prépare au repos hivernal. Cependant, si les feuilles jaunissent au milieu de la saison, cela peut être un signe d’arrosage excessif, d’arrosage insuffisant, d’une carence en nutriments (en particulier en azote ou en fer) ou même d’une maladie. Observe les autres symptômes et les facteurs environnementaux pour découvrir la cause exacte et pouvoir intervenir correctement.
Le problème des tiges faibles et qui ploient peut également survenir, surtout si la plante ne reçoit pas assez de lumière et s’étiole. Une fertilisation excessive en azote peut également entraîner des tissus lâches et faibles. De plus, des vents forts peuvent facilement faire tomber les hautes tiges florales. Pour prévenir, assure un ensoleillement suffisant, un apport équilibré en nutriments et, si nécessaire, tuteure les tiges à temps.
La pourriture des cormes pendant le stockage peut entraîner des pertes importantes. Cela est le plus souvent causé par une préparation inadéquate (séchage insuffisant), une humidité excessive, une mauvaise ventilation ou une température de stockage trop élevée. Il est important de ne stocker les cormes qu’à l’état complètement sec, dans un endroit bien ventilé, frais (mais à l’abri du gel). Vérifie-les régulièrement pendant l’hiver et retire immédiatement tout spécimen malade pour protéger les autres de l’infection.