Le laurier-rose, grand favori de l’été, est l’une des plantes méditerranéennes les plus appréciées, dont l’entretien procure de la joie à beaucoup, mais à l’approche des mois froids, la question de l’hivernage se pose chaque année. Le laurier-rose ne supporte pas le gel, il est donc essentiel de lui fournir des conditions appropriées pendant l’hiver. Dans le cas contraire, nous ne pourrons pas admirer ses fleurs la saison prochaine. Un hivernage réussi est crucial pour la santé de la plante et sa future floraison, et pour cela, de nombreux aspects doivent être pris en compte, que nous allons maintenant aborder en détail. Le plus important est de savoir quand et comment préparer la plante pour l’hiver et quelle pièce est la plus adaptée pour elle pendant les mois froids.
La préparation de l’hivernage
La première et la plus importante étape de l’hivernage du laurier-rose est une préparation adéquate, qui commence dès le début de l’automne. Il est d’abord conseillé d’inspecter minutieusement la plante et de retirer les parties sèches, abîmées ou mortes, ainsi que les pousses trop denses. Cela améliore non seulement l’aspect esthétique de la plante, mais réduit également le risque de propagation des parasites et des maladies, car le feuillage dense peut fournir un abri idéal pour les créatures indésirables. Il est très important que cette taille ne soit pas effectuée après que la plante a été rentrée pour l’hiver, mais pendant qu’elle est encore à l’extérieur, afin que les surfaces de coupe puissent cicatriser correctement.
Pendant la taille précédant l’hivernage, il est également conseillé de s’assurer que les sécateurs sont désinfectés pour éviter de transférer des agents pathogènes d’autres plantes. Une taille drastique n’est pas recommandée à ce moment-là, car elle pourrait compromettre la floraison de l’année suivante. Enlevez seulement les parties strictement nécessaires et laissez une partie des pousses pour que la plante ait suffisamment d’énergie pour la prochaine saison de croissance. Le mieux est de procéder à la taille progressivement, sur plusieurs semaines, avant de rentrer complètement la plante dans la pièce d’hivernage.
Une préparation minutieuse du laurier-rose comprend également la protection contre les parasites. Avant de le rentrer, inspectez soigneusement le dessous des feuilles et la base des pousses, car c’est souvent là que s’installent les cochenilles, les pucerons ou les acariens. Si vous repérez des parasites, il est judicieux de traiter la plante avec un pesticide biologique ou chimique avant l’hivernage pour empêcher les parasites de se multiplier dans un espace clos. Le moment idéal pour le nettoyage et la pulvérisation est lorsque la température extérieure permet encore de travailler dehors.
Enfin, et ce n’est pas le moins important, avant l’hivernage, nous devons réduire l’arrosage et l’apport de nutriments. Le laurier-rose doit se préparer à sa période de dormance hivernale, et moins d’eau et de nutriments aident la plante à ralentir ses processus de croissance. Le dernier arrosage avant l’hivernage doit être effectué lorsque la terre du pot est complètement sèche. Les nutriments doivent également commencer à être retirés à la fin de l’été pour que la plante ne produise pas de nouvelles pousses tendres, qui sont plus vulnérables aux conditions hivernales.
Le choix du lieu d’hivernage approprié
L’un des éléments les plus importants pour un hivernage réussi du laurier-rose est le choix de la bonne pièce. Idéalement, le lieu d’hivernage est une pièce fraîche et lumineuse où la température se maintient de manière stable entre 5 et 10 °C. Cette plage de température assure au laurier-rose l’état de dormance hivernale nécessaire, empêchant la plante de germer trop tôt tout en la protégeant du gel. Les garages, les cages d’escalier non chauffées ou les caves peuvent souvent être idéaux, à condition qu’ils reçoivent suffisamment de lumière ; sinon, la plante s’étirera et s’affaiblira en raison du manque de lumière.
La quantité de lumière est également un facteur critique lors de la sélection d’un lieu d’hivernage. Bien que le laurier-rose ait besoin de moins de lumière pendant sa période de dormance hivernale que pendant les mois d’été, l’obscurité totale lui est nuisible. Assurer des conditions de lumière adéquates est essentiel pour conserver les feuilles et préserver la vitalité de la plante. Une fenêtre orientée au nord peut être suffisante, mais si la pièce est sombre, il est bon d’envisager l’utilisation d’un éclairage artificiel, comme une lampe de croissance pour plantes, pour remplacer le soleil manquant.
L’humidité du lieu d’hivernage affecte également l’état de la plante. Le laurier-rose aime l’air sec, donc une humidité trop élevée est défavorable car elle peut entraîner la prolifération de maladies fongiques, comme l’oïdium. Il est important que la pièce soit bien ventilée pour assurer une circulation d’air adéquate, ce qui réduit encore le risque de maladies. Les pièces chauffées doivent être évitées, car l’air sec et chaud est propice à la prolifération des acariens et d’autres parasites.
S’il n’y a pas assez de lumière naturelle dans le lieu d’hivernage, la plante a tendance à s’étirer à l’approche du printemps et les pousses deviennent faibles et pâles. Ce phénomène indique un manque de production de chlorophylle dû aux mauvaises conditions d’éclairage. Dans de tels cas, il faut faire preuve d’une prudence particulière lors de la sortie de la plante au printemps et l’habituer progressivement à la lumière du soleil pour éviter les brûlures des feuilles. L’éclairage artificiel peut aider à prévenir ce problème et permettre le développement de pousses plus fortes et plus saines.
Tâches d’entretien pendant l’hivernage
Même pendant sa période de dormance hivernale, le laurier-rose a besoin d’attention, bien que son entretien soit beaucoup plus simple que pendant les mois d’été. L’arrosage doit être réduit au minimum, car la plante consomme très peu d’eau dans le froid. Un arrosage excessif peut entraîner la pourriture des racines, ce qui peut causer la mort de la plante. Arrosez seulement lorsque la terre du pot est complètement sèche, et même dans ce cas, juste un peu, pour que la motte ne sèche pas complètement.
Pendant l’hivernage, l’apport de nutriments est complètement omis. La plante n’a pas besoin de nutriments pendant sa période de dormance ; la fertilisation à ce moment-là ne représenterait qu’une dépense d’énergie inutile pour elle. Les nutriments ne redeviennent importants qu’au début de la saison de croissance, au début du printemps. La dernière application de nutriments doit être effectuée avant l’hivernage, à la fin de l’été, afin que la plante puisse se préparer pour son repos.
Le contrôle des parasites et des maladies est également important pendant l’hivernage. Bien que la reproduction des parasites ralentisse dans un environnement plus frais, elle ne s’arrête pas complètement. Il est bon d’inspecter la plante régulièrement, au moins une fois par mois, en particulier le dessous des feuilles, à la recherche de signes de cochenilles et d’acariens. Si une infestation est détectée, la plante doit être immédiatement isolée et traitée pour éviter que les autres plantes ne soient infectées.
À la fin de la période d’hivernage, à l’approche du printemps, il est conseillé d’augmenter progressivement l’arrosage et de commencer à acclimater la plante à des températures plus chaudes et à la lumière du soleil. Les premières sorties à l’extérieur après la fin des gelées printanières doivent être faites par temps nuageux et le temps passé dehors doit être augmenté progressivement. Ce processus graduel est essentiel pour que la plante ne subisse pas de choc et que ses feuilles ne brûlent pas à cause d’un ensoleillement soudain et intense.
Le retour au printemps et l’entretien du laurier-rose
Lorsque le risque de gelées printanières est passé et que le temps est constamment doux, il est temps de ramener le laurier-rose à l’extérieur. Les premières semaines après la période d’hivernage sont cruciales pour la santé de la plante. D’abord, choisissez un endroit ombragé et protégé dans le jardin ou sur la terrasse et habituez progressivement la plante à la lumière du soleil, en évitant le soleil direct et intense. Il est bon de maintenir ce processus d’acclimatation pendant 1 à 2 semaines.
Après l’avoir sortie, il est utile de vérifier la terre et l’état général de la plante. Pendant l’hiver, la motte de terre a tendance à se tasser, il peut donc être utile de décompacter la couche supérieure du sol. Si le pot est devenu trop petit pour la plante, il est temps de la rempoter. Choisissez un pot plus grand et une terre fraîche, riche en nutriments et bien drainée, où les racines du laurier-rose pourront s’étendre librement. Après le rempotage, arrosez abondamment la plante.
Avec l’arrivée du printemps, le laurier-rose recommencera à pousser et vous pourrez reprendre l’apport régulier de nutriments. Au début, un engrais à libération lente et équilibré est recommandé, puis, pendant l’été, vous pouvez passer à des solutions nutritives liquides à haute teneur en potassium, spécialement conçues pour les plantes à fleurs. Un apport régulier, mais non excessif, de nutriments est essentiel pour une floraison abondante.
Pendant les mois d’été, le laurier-rose a besoin d’un arrosage abondant et de beaucoup de soleil. Placez-le dans un endroit où il reçoit au moins 6 à 8 heures de soleil direct par jour. Pendant la période de floraison, il est également bon de le surveiller régulièrement pour prévenir l’apparition de parasites et de maladies. L’élimination des fleurs fanées est également importante, car cela stimule la formation de nouveaux bourgeons et permet à la plante de produire continuellement ses belles fleurs tout au long de la saison.